Leslie Marel est fondatrice de Biomarel, société qui a créé le BMconnect. Un dispositif qui facilite l’utilisation d’un ordinateur, d’un téléphone ou d’une tablette grâce à des capteurs mécaniques, optiques placés sur le crâne ou réagissant même au souffle. Elle a été lauréate du prix « Initiatives Numériques et Handicap » organisé par le CCAH et Simplon.

 

1 – Bonjour Leslie, peux-tu te présenter ?

 

Bonjour, je m’appelle Leslie Marel, j’ai 29 ans et je suis fondatrice de Biomarel. J’ai effectué une licence en biologie et j’ai suivi les cours du soir au Conservatoire Nationale des Arts et Métiers pour devenir ingénieure.

 

 

2 – Comment as-tu eu l’idée de créer Biomarel ?

 

J’étais chez une personne pour effectuer des réparations informatiques. J’ai découvert que la femme de mon client avait la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative. Elle n’avait pas communiqué avec son entourage depuis des années.
Avec Jonathan, mon associé, nous avons donc décidé d’aider ce couple. Grâce à des contacteurs et des capteurs, nous avons créé un dispositif pour que cette femme puisse communiquer grâce à son ordinateur. Son premier mot a été « merci » !

Au départ, nous n’avions pas prévu de continuer, le dispositif ayant été créé pour aider la personne que nous avons rencontré. Mais finalement, vu le succès de l’appareil nous avons décidé de le parfaire. Ainsi est né le BMConnect avec la création de Biomarel.

 

 

3 – Quels sont les publics concernés ?

 

Au départ, nous avons créé ce dispositif pour une personne atteinte de la maladie de Charcot. Mais finalement, nous nous sommes rendu compte qu’il est utile pour toutes les personnes ayant des difficultés avec les outils informatiques « classiques » tels que la souris ou le clavier. L’outil est utile pour les personnes atteintes d’un handicap moteur provoquant une mobilité réduite des membres supérieurs. Que la difficulté soit permanente ou passagère, BMconnect peut être utile.

 

4 – Quels ont été les barrières que tu as pu rencontrer ?

 

Des barrières, il y en a eu (rires). Tout d’abord, il a fallu développer la société. La créer officiellement n’a pas été difficile mais la difficulté est venue du fait de trouver un réseau. Comme pour beaucoup d’entrepreneurs, le nerf de la guerre est le financement. Nous avons eu la chance d’avoir été contactés par un fond de revitalisation qui nous a permis de continuer à travailler sur la recherche et développement.

Une autre difficulté que j’ai pu rencontrer : le fait que je ne vienne pas du monde du « business ».  Il a été important de s’entourer de personnes ayant l’habitude de réfléchir à un processus de vente. Pour cela, il a fallu aller taper à des portes et oser.

 

5 – Et le futur de Biomarel alors, quels sont tes projets ?

 

Tout d’abord, lancer la commercialisation du BMConnect à plus grande échelle. Nous allons aussi adapter le logiciel qui accompagne le dispositif sur smartphone (Android et Apple).

A plus long terme, nous souhaitons mettre notre savoir au service de tous les handicaps. 80% d’entre eux sont invisibles, nous souhaitons donc trouver de nouvelles fonctionnalités à nos produits.

6 – Un dernier mot pour la fin ?

 

Pour terminer, j’ai envie de dire à toutes les personnes qui souhaitent entreprendre de ne rien lâcher. Ne pas hésiter à oser, c’est-à-dire ne pas croire que les portes nous sont fermées. Il n’y a jamais d’échec mais des leçons à apprendre.

 

Le site de Biomarel : http://biomarel.com/

* Article du CCAH : https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Laureats-Initiatives-numeriques-et-handicap/

A très bientôt pour un nouvel article !

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